L’obscurité danse, nouvelle pièce de Juan Arroyo commande MusEA

Cette oeuvre du compositeur Juan Arroyo, Et l’Obscurité Danse, sera créée le 29 mars 2025 à 19h à l’auditorium Antonin Artaud, Ivry-sur-Seine par l’orchestre de chambre de MusEA, puis présentée de nouveau à Neuilly-sur-Marne le 6 avril et à Fresnes le 24 mai 2025.  Voir à la page de l’orchestre de MusEA pour le détail de ces concerts.

Au sujet de cette pièce, Juan Arroyo nous dit :

“En 2016, j’ai eu l’honneur et le privilège d’être sélectionné pour faire partie de l’Académie de France à Madrid – Casa de Velasquez. Admis avec quatorze artistes, parmi lesquels des photographes, des peintres, des sculpteurs et des architectes, ce fut sans aucun doute l’une des expériences les plus enrichissantes de mon développement artistique. Au cours de cette année, entre autres découvertes, j’ai rencontré le travail pictural de Nathalie Bourdreux. Son œuvre, liée à des images macabres composées de crânes et de squelettes, a attiré mon attention. Le thème de la mort, omniprésent et intransigeant dans toutes ses toiles, a germé en moi l’idée d’écrire quelque chose à ce sujet.

Sandrine, Rémi et Pierre jouant le Dumky

Et l’Obscurité Danse

Et l’obscurité danse pour orchestre à cordes s’inspire de la peinture de Nathalie Bourdreux où deux squelettes de femmes dansent malgré leur fatalité. Cette pièce nous rappelle que, comme au temps de la peste, la mort danse pour tout le monde. Les ombres se déploient au gré des notes, des mélodies funèbres et obsédantes, convoquant les spectres d’une époque révolue. Les squelettes, dans leur danse intemporelle, défient le néant, créant une illusion de vie dans le morne paysage de la nuit éternelle. Les cordes vibrantes des instruments incarnent les murmures d’une humanité évanouie, tissant une tapisserie sonore où le tangible et l’irréel se confondent dans une étreinte lugubre. Ces deux danses macabres pour orchestre de cordes vous plongent au cœur de cet univers sombre et envoûtant. Les sonorités stridentes, métalliques et les redoublements de tambour réalisés par les violons, les harmonies feutrées, et les allers-retours entre ombre et lumière, vous emmèneront dans un voyage auditif à la frontière du réel et de l’imaginaire, avec des débris de mélodie épars et tourmentés. L’œuvre commence avec un rythme obstiné et violent de sons métalliques, rappelant le bruit des couteaux. Le deuxième mouvement s’inspire de la marche funèbre et la mélodie est une lamentation.”

Je tiens à exprimer mon profond respect et mon intérêt pour les musiciens amateurs. Leur passion et leur dévouement à la musique sont une source d’inspiration pour moi. Ils apportent une dimension unique et authentique à la musique, loin des contraintes et des pressions du monde professionnel. Leur engagement démontre que la musique est un art vivant et accessible à tous, un langage universel qui transcende les barrières culturelles et sociales.”

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